Non.


Et pour plusieurs raisons :


  1. parce que la démarche qualité impulsée par #APTIC et qui fournit des premières garanties d'existence et de qualité de service opère une forme de "tri" qui a pour effet de mécaniquement donner l'impression d'une nette diminution du nombre d'acteurs capables de délivrer les services sur un territoire donné. Cette "diminution" en trompe l'oeil est "raide" et contre-intuitive, mais elle n'est que la résultante de trois facteurs déterminants:
    • l'effet "correcteur" sur les annuaires et autres cartographies d'acteurs : ces inventaires sont en général le résultat d'un cumul de données non-qualifiées, résultant d'un inventaire à un instant "T" de l'existant sans que ne soient réalisés les mises à jour et les inventaires de fermeture : cela représente 60% de l'effet "tri".
    • l'effet "choix de modèle": l'acteur ne souhaite pas se qualifier : 20% de l'effet "tri".
    • l'effet "éligibilité" qui est parfois le résultat d'un constat (les moyens mobilisés ne permettent pas de passer l'éligibilité) : 20% de l'effet "tri".
  2. parce qu'on ne peut pas obliger un acteur à se qualifier et notamment à accueillir des publics dits fragiles.

  3. parce que durant de nombreuses années, les acteurs locaux de médiation numérique ont majoritairement dû faire face à des grandes difficultés de financement de leurs activités. Avec une conséquence dramatique : la fermeture d'un grand nombre d'activités, de projets et de lieux. C'est l'un des objectifs que ce donne #APTIC : contribuer au financement équitable des services produits pour les acteurs pour permettre leur consolidation économique et donc la permanence des services sur les territoires. (voir l'article sur Impact social 3 : contribuer au maintien de services de médiation numérique de qualité qui aménagent durablement le territoire).
  4. et parce qu'il est probable qu'il faudra, sur certains territoires, favoriser la ré-implantation d'activités de médiation numérique. #APTIC y contribue d'une certaine manière en faisant émerger un modèle de revenus pour les acteurs.


Il convient donc de ne pas confondre ce que #APTIC révèle. Et ce qui relève de #APTIC. Nous déployons un outil qui permet de rapprocher les citoyens éloignés du numérique. Nous ne pouvons pas garantir que l'existence des acteurs capable de déployer des services de médiation numérique. C'est en général le résultat de longues années de choix de politiques publiques dont nous ne pouvons évidemment pas endosser la responsabilité.


(Ré)ouvrir des lieux de médiation numérique n'est pas dans la feuille de route immédiate de #APTIC. Le faciliter en fournissant un modèle de revenu en fait partie.

En revanche nous nous engageons à stimuler les territoires sur la base des données d'existence de lieux et d'activités dont nous disposons, mais également d'actions de communication incitant à se qualifiant et enfin sur la base des informations que les acteurs structurants de territoires (hubs, réseaux régionaux, etc...) ou vous-même acceptent de nous communiquer.